Quels sont les moyens de traitements de la médecine traditionnelle chinoise ?
La médecine chinoise possède un ensemble de techniques thérapeutiques qui sont autant de spécialités. Citons les plus connues :
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针灸 L’acupuncture
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推拿 Le Tui Na (massage chinois et shiatsu)
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中药 La pharmacopée
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药膳 La diététique
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外气治疗 Le Qi Gong thérapeutique
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太极气功 Le Qi Gong bien-être et le Tai Ji
. 情志 La psychologie
Le Qi, les méridiens, dérèglement d'un organe : que recouvrent ces termes ?
Le Qi l'élément fondamental de la Médecine traditionnelle Chinoise .
L'énergie de l’air que nous respirons, de la nourriture que nous mangeons et l’énergie de vie héritée de nos parents sont toutes trois transformées par le corps pour le maintenir en vie.
Le résultat de cette transformation est ce qu’on appelle Qi.
Le Qi circule partout dans tous les tissus et tous les systèmes physiologiques
Le Qi ainsi peut prendre plusieurs formes mais sous chacune d’entre elles il est l’élément recherché pour tout traitement de MTC. De cette notion fait de la MTC est une médecine qui stimule en priorité l’élément vivant et en bonne santé.
L'organe ou le viscère, en médecine chinoise, est considéré comme un ensemble physiologique. Font partie de ce système : l'organe lui-même, son méridien, certaines zones du corps sur le trajet du méridien, différents tissus, certains comportement psychologiques ou émotionnels et même des relations avec d'autres organes. En médecine chinoise il n'y a pas de séparation entre le corps et l'esprit.
Méridien : Parcours emprunté par le flux énergétique.
Point d'acupuncture : Point d'accès à ce flux permettant de le réguler en le renforçant ou le modérant.
Qu'est-ce que le diagnostic en médecine chinoise ?
Peut-être serait-il plus juste de parler de bilan ou d'évaluation énergétique puisqu'en fait le but consiste à découvrir la cause énergétique du mal être ou de la pathologie. Le plus important est le syndrome (l'ensemble de symptômes) qui est le reflet exact du malade au moment où il vient consulter.
Le thérapeute va interroger, observer, écouter et sentir, palper. Ce sont les quatre temps de l'examen. De toutes les informations recueillies il fera une synthèse qui lui permettra d'établir son bilan.
Le corps est observé globalement jusque dans ses moindres détails. Tout comme un hologramme, chaque partie du corps est le reflet de son ensemble. Le visage, l'oreille, la main, le dos, le hara, les ongles , le teint, l'odeur, la voix, la répartition du poids du corps sur les pieds. L'observation du pouls et l'observation de la langue revêtent une grande importance et sont les éléments clés pour comprendre l'origine de la maladie permettant de suivre et prévoir son évolution.
Médecine préventive ?
Traditionnellement le patient allait voir son médecin à chaque changement de saison. Soit alors que le corps avait besoin de force pour s'adapter au changement de régime saisonnier. S'il tombait malade il ne payait pas son médecin. Par le biais du cumul de ces observations un praticien se devait de prévoir l'évolution d'un problème en relation avec le terrain du patient et les facteurs climatologiques ou émotionnels qu'il était susceptible de rencontrer. C'est aujourd'hui encore l'esprit dans lequel un praticien travail bien qu'il soit confronté le plus souvent à des maux déclarés. Auquel cas il agira pour remettre d'aplomb en traitant le mal et son origine.
Le principe de pensée de cette médecine est qu'une personne tombe malade si les règles et l'hygiène de vie ne sont pas respectées ou si l’environnement économique et social n’est pas adapté.
La logique de soin voudrait qu'on traite le mal être plus volontiers par un conseil, ce qui équivaudrait à un prise en charge psychologique ou de l'écoute.
Dans les cas plus graves on conseillerait de faire de l’exercice, des mouvements ( Qi Gong ), un changement alimentaire (diététique) adapté au besoins du corps. Cette prise en charge demande de fait un investissement personnel quant à prendre sa santé en main.
Si la santé avait besoin de plus de stimulation pour prendre le dessus sur le mal, on prodiguerait alors des massages, de l'acupuncture, des ventouses, on appliquerait des moxas. Enfin si le Qi était trop faible pour pouvoir réagir par simple stimulation, on le renforcerait par des prescriptions de pharmacopée et seulement alors si le Qi était enkysté, infecté, gangrené qu’on envisagerait la chirurgie.
Un bon bilan permet de déterminer quelle tactique envisager.
L'examen chinois peut il remplacer la visite chez un spécialiste ?
Si la médecine chinoise ne se substitue pas à la médecine occidentale, elle représente toutefois une alternative crédible et une complémentarité certaine.