​
J'ai grandi entre l’imagerie d’un père radiologue et les pinceaux d’une famille d’artistes. Praticienne de médecine traditionnelle chinoise, la calligraphie m’a initiée au travail de l’encre et du papier.

 

Mon installation en 2010 sur l’île de Groix en Bretagne a laissé libre champ à cette créativité, qui suite à la visite de l’exposition de Concarneau en 2012, s’est tout particulièrement attachée à l’art du Gyotaku.

​

En me fournissant les poissons les pêcheurs locaux ont activement participé au travail artistique. C’est tout naturellement que le Gyotaku est devenu un outil passeur d’idées et de pensées : les empreintes de poissons esquissent les contours de vies de pêcheurs révèlent celles de l’homme sur son environnement et rappel autant au visiteur qu’à l’artiste la beauté et la fragilité patrimoine halieutique à préserver.

​

Que ce soit en mer, lors de campagne de pêche au thon sur un vieux grééement, ou sur les rives du lac Léman, les pêcheurs rencontrent les mêmes difficultés à préserver et à faire respecter une tradition pourtant essentielle à la culture locale.

Pratiquer le Gyotaku à la quête de « l’âme du poisson », place toute personne face à un monde puissant, des espèces qu’on découvre en prenant leur empreinte, un univers peuplés de personnages sensibles et fins,  un métier respectueux à petite échelle, encore emprunt de traditions, mais fragilisé quand la surpêche empêche les poissons de devenir grand, que la pollution modifie les biotopes et que le réchauffement climatique impacte le rythme de la vie des poissons et celle des saisons de pêche.

​

​
​
​