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Le Qi Gong avec le Bouddhisme

. Le Bouddhisme pénètre en Chine dès le 2ème siècle après J.C.. Avec les échanges amenés par la Route de la Soie, des moines bouddhistes venant de l’Inde et du Moyen Orient, propagent en Chine la doctrine dite du “ Petit Véhicule ” (Hinayana).

Cette doctrine prône la voie du juste milieu et la compassion pour les êtres ; le corps et l’esprit, accordés harmonieusement, éveillent l’être intérieur et le libèrent des passions et de l’ignorance, causes des souffrances de la vie.

Un moine bouddhiste de l’Inde, AN SHI GAO, prince du royaume Anxi, Maître de la forme Chan (le Chan est une autre branche du Bouddhisme, connue au Japon sous le nom de ZEN), vient à Luo Yang (l’ancienne capitale de la Chine) en 148. Il traduit en chinois une trentaine des Sutras du Bouddhisme. Parmi ceux-ci, le Sutra de la concentration de AN PAN. Il décrit « l’observation du nombre des respirations ». Cette méthode se pratique pendant la méditation: le pratiquant compte le nombre de respirations pour faciliter la concentration et l’état d’éveil intérieur. La méditation CHAN amène le retour à l’esprit originel et pur de l’être humain. Cette méthode devint très populaire à l’époque. La méditation CHAN associe le bouddhisme indien et l’esprit taoïste. Ainsi, par la méditation, la contemplation de soi et l’intuition, parvient-on à l’épanouissement.

 

. Au 6ème siècle, un moine bouddhiste d’une haute lignée indienne, arrive en Chine. Il développe le Bouddhisme. Bodhi Dharma (Damo pour les chinois) séjourne, selon la légende, un long moment au monastère de Shaolin (monastère de la petite forêt). Après une longue méditation (on raconte qu’il est resté 9 ans assis face à un mur) il transmet la technique de la “ méditation de l’éveil ” (méditation Chan). Parallèlement à cette technique intérieure, il met au point et enseigne aux autres moines, plusieurs méthodes de gymnastique énergétique:

Le Yi Jin Jing (enchaînement pour renforcer les tendons),

le Xi Sui Jing (technique pour laver les moelles et purifier l’intérieur).

 

Ces méthodes sont destinées à améliorer et entretenir la santé des moines, dans les conditions de vie difficiles de l’époque.

Elles se développeront dans le monastère de Shaolin, qui leur associera l’entraînement aux arts martiaux nécessaire pour défendre le temple. Les moines atteindront un tel niveau par la suite, tant dans l’art du combat que dans la pratique énergétique et la méditation, que leur renommée s’étendra rapidement à toute la Chine. La méthode d’exercices de Bodhi Dharma va servir de base à un grand nombre de forme de Qi Gong en mouvement, destinées à renforcer la santé et la résistance du corps, et dont l’utilisation très répandue dépassera le cadre du seul Bouddhisme.

 

Parmi les méthodes dérivées de l’enseignement de Bodhi Dharma les plusutilisées aujourd’hui, citons:

La méthode des 18 mouvements(Lian Gong She Ba Fa) et les

8 brocards de soie (Ba Duan Jin).

. Les Ba Duan Jin sont aussi une méthode très pratiquée à cette époque: Les “ 8 brocards de soie ” sont des enchaînements de 8 mouvements. Une forme très pratiquée du “ Ba Duan Jin ” est alors celle de Maître Lu Dong Bin, taoïste réputé. Cette méthode relativement simple se pratique en position assise. L’enseignement du moine bouddhiste Damo du temple de Shaolin a aussi produit des enchaînements des “ 8 brocards de soie ”. Ces enchaînements sont plus physiques et peuvent être reliés à la pratique des arts martiaux. Beaucoup de formes des “ 8 brocards de soie ” se développeront au cours des différentes dynasties, jusqu’à aujourd’hui où ils sont toujours pratiqués. Leur avantage est d’être simple, facile à pratiquer, tout en étant efficace tant pour le corps (souplesse articulaire) que pour la circulation d’énergie et le fonctionnement des organes. On peut relier chaque mouvement avec un symptôme fonctionnel précis de la médecine chinoise.

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